De grandes choses peuvent se bâtir sous l'emprise d'un rêve de tous les instants, tel celui de Sanctus.
Ce qui fait la différence entre le "rêve que l'on bâtit" (fréquent pour les jeunes adultes qui entreprennent leur vie) et les "projets que l'on se bâtit dans la vie", réside au niveau de la "réalité", c'est à dire de l'harmonie de soi-même avec l'extérieur. Dans ce cas-ci, il est clair que l'imagination est une fonction mentale exacerbée et que les autres besoins du corps et de l'esprit sont comme laissés en reste.
Nous aurions tort de ne voir des "Sanctus" que dans le domaine religieux où ils sont plus facilement remarqués. Car il y en a chez plusieurs d'entre nous, tant hommes que femmes, chez qui la quasi-totalité des énergies intérieures sont exploitées au profit d'un rêve à faire vrai dans la vie.
Nous pouvons donc retrouver la présence de plusieurs des "Sanctus" de ce monde dans des domaines de la vie en commun où existe l'aide apportée aux autres ou bien l'atteinte de divers rêves tels que :
Nous aurions donc tort de ne voir en Sanctus qu'une caricature de quelqu'un qui ferait un "trip religieux".
Quant à ce que ces "dépendants du rêve" pourraient faire afin de retrouver une vie personnelle plus terre à terre et, surtout, plus réelle : nous leur suggérons de revoir leur mode de vie ou, s'ils l'estiment préférable, de se faire aider par un aidant compétent dans le domaine de l'humain (thérapie ou croissance personnelle). Pour ce dernier cas, le "dépendant du rêve" devra bien veiller à ne pas changer de rêve en chemin mais viser plutôt le retour à la réalité de son être et de sa vie.
Tout ce qui précède n'a pas pour but de banaliser les gestes généreux que beaucoup d'entre nous font pour les autres : ils demeurent éminemment louables. Nous n'avons cherché qu'à mettre en évidence certaines contreparties dommageables pour soi-même, à certains niveaux, inhérentes à des vies menées par l'imagination plutôt que par des convictions profondes.
Il y a de ces familles où, à plus ou moins grande échelle, le rêve ou l'idéal de l'un ou l'autre des parents ira influencer les enfants eux-mêmes.
Car le rêve, à la longue, imprégnera l'atmosphère du lieu et tous en ressentiront sa présence, sa réalité subjective.
Dans le cas des enfants de Sanctus, le choix est clair :
Ces situations, draconiennes pour les enfants, surviennent régulièrement autour de nous. Pour s'en convaincre, songez :
Bref, ne sous-estimez jamais la part des pressions produites plus ou moins subtilement de certains parents afin de "mouler" leur(s) enfant(s) à certains idéaux d'intelligence, de notoriété, de réussite, d'ambition ou de "réussite spirituelle".
Il nous est difficile de voiler notre colère face à de tels agissements qui auront à coup sûr des effets dommageables quant au développement d'une véritable identité personnelle chez l'enfant : ce n'est pas en incitant aussi fortement un enfant à être quelqu'un d'autre qu'il pourra devenir lui-même.
Une évidence qui, pour un enfant influençable, qui craint le rejet parental, n'existe pas. En ce sens qu'un enfant est vraiment sans défense, au moins jusqu'à l'adolescence.
En termes clairs : ce genre de conduite parentale mène l'enfant tout droit vers des problèmes de confusion personnelle et d'identité dont il lui faudra beaucoup de temps et d'énergie pour se déprendre, s'il y parvient.
Et il pourra arriver qu'un de ces anciens enfants à l'identité mêlée se trouve un nouvel idéal de l'imaginaire et devienne à son tour "modeleur de la vie des autres".
Et de Sanctus en Sanctus, le rêve pourra alors se perpétuer de génération en génération.
tableau décrivant les influences typiques d'un parent Sanctus pour le développement d'un enfant :
Sections à venir : 07 - Valentino : de la douceur jusqu'à la cruauté et 08 - Valium : de l'anticonformisme jusqu'à la spiritualité